Les Plasticines on extrait un premier single intitulé "Loser" de leur premier album. On ne pouvait pas rester les bras ballants !
Allons-y franco de port ! On est quarantenaires (un peu passé même), on aime le rock'n roll, donc on est des gardiens du temple. Du genre de ceux qui aime bien le marbre et les parquets en chêne qui craquent. Ca tombe bien parce que comme ça on va pouvoir s'en payer une bonne tranche à propos de la fameuse "nouvelle scène rock parisienne"! Mais on va pas se payer tout le paquet d'un coup.
Commençons donc par les Plasticines. Il faut d'abord dire que les pauvres font un premier titre issu de leur album qui stygmatisent les loosers. Ce qui, vous le comprenez aisément, n'est pas fait pour nous plaire. Voici donc l'un des premiers hymnes de cette "nouvelle scène rock parisienne" qui clame haut et fort : nous on est des vainqueurs. C'est vrai j'avoue qu'elles ont des bonnes têtes de vainqueures. Elles travaillent plus pour gagner plus. Leur nouveau Président doit être fier de ses petites fifilles !!!
En fait on se fout des Plasticines. Que des producteurs de maison de disque passent leur temps à essayer de vendre de la lessive pour de la musique, c'est leur boulot, ils sont payés pour ça. On sait que ce qui provient de chez eux, ne sont que des produits de grande consommation. Bien emballés, bien ficellés, propres et sans danger aucun. D'ailleurs leurs artistes le disent eux-mêmes (cf les Naast) : ils sont là pour prendre la monnaie et basta. Mais là où leur histoire de "nouvelle scène rock parisienne" devient franchement pénible, c'est lorsqu'ils essaient de nous faire prendre nos vessies pour des lanternes. Lorsqu'ils essaient de nous faire croire à l'authencité de cette scène, aux talents émergeants, au gout plus vrai que nature, bla bla bla. Et c'est là que les relais médiatiques se mettent en place (je vous recommande vivement la lecture des éditos de Philippe Maneuvre dans Rock and Folk. C'est à se rouler par terre !). Que les Plasticines soit un bon groupe de variété soit ! Elles ne sont pas pires que les émoulus de la Star Ac et compagnie. Mais qu'elles se revendiquent de l'héritage des Ramones et je me permets de glousser (même si Joe Ramone ne fait pas partie de mes amis et encore moins du BLC). La vraie question est donc pourquoi les Plasticines ont-elles droit à la couverture de Rock n' Folk an mars 2007 alors qu'elles sont inconnues de chez inconnu et pas spécialement talentueuses ? Pourquoi les Plasticines (et leurs camarades de la "nouvelle scène rock parisienne") ont-ils (elles) le droit à des couvertures média aussi spectaculaires ? Tous ces épiciers essaient de nous faire croire que cette pseudo scène est le seul endroit où il y a du talent et des groupes de rock.
Mais voilà depuis cinq ans, il y a une vrai explosion de groupes de rock. Et des groupes autrement plus authentiques et talentueux que les Plasticines, les Nast et autre Second Sex. Pourquoi le trio féminin Tu Seras Terriblement Gentille n'a t'il pas droit au même traitement que les autres ? (R&F leur a consacré une page en septembre pour la sortie de leur premier simple) Pourquoi Frustration n'a-t'il pas le droit a des articles louangeurs à la hauteur de son talent? Pourquoi n'entend-on pas parler des Ronnie Rocket, des Vegas ou autres Dick Voodoo? On pourrait multiplier les exmples à l'infini. Il y a des centaines de groupes de rock talentueux, énergiques et authentiques partout en France et on nous rebat les oreilles en permanence avec les trois pauvres groupes parisiens qui sont drivés comme les chevaux du tiercé.
La réponse est simple : il n'y a pas de places pour tous les groupes dans les linéaires des supérettes du rock. Donc en occupant tout le terrain médiatique et en faisant en sorte qu'il n'y ait pas d'informations à la marge de leurs grosses productions, les petits dealers de la musique font monter une sauce qu'ils veulent être les seuls à éponger. L'industrie du disque est à la dérive et avec ses camarades VRP de la presse rock, ils tentent de survivre et de sauver leur fauteuils en cuir. Ils en deviennent hégémoniques. Mais voilà, le rock c'est justement le contraire. Et comme nous sommes les gardiens du temple, des sortes d'ayatollahs du riff merdique, on revendique le droit à la différence. Le rock n'est pas la énième marque de haute couture. Le rock n'est pas chic. Le rock c'est la loose et les rockers sont des vrais loosers. J'pourrais même ajouter qu'on en est fiers. Fallait pas vous attendre à autre chose sur le blog du Beautifull Looser Club ! C'est vrai que ce n'est pas très nouveau mais fallait le dire. Vous en faîtes pas il y aura d'autres occasions...
Donc voici l'objet du délit :
Et pour enfoncer les clous sur le cercueil :
Les anti-plasticines Et vive les loutres !
Le Beautifull Looser Club
- Comment y adhérer.
- Pour être membre du BLC, les critères sont assez simples : vous êtes en couille ou à la rue, à coté de la plaque ou en sucette, c'est pour vous ! Vous touchez le Rmi, vous êtes célibataire ou en passe de le devenir, vous n'avez pas de baraque, ni d'enfants, ni de boulot, ni de voiture, le BLC sera votre nouvelle famille. Vous êtes une sorte d'ado attardé, du genre qui refuse d'affronter la réalite de ce monde de brutes, alors viendez ! Vous devez nous envoyer un demande d'adhésion argumentée, et le jury étudiera votre requête. N'oubliez pas d'insister sur votre coté Beautifull. (Utilisez les raccourcis mail un peu partout ci-après).
mardi 16 octobre 2007
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